Pourquoi définir sa raison d’être ? 

 » Les entreprises ne se limitent pas à la recherche du profit.  »

Loi Pacte, 2019 


Le Plan d’Action pour la Croissance et la Transformation des Entreprises (aussi appelé loi PACTE) a donné aux organisations la possibilité d’établir leur raison d’être.

Elle inscrit dans les statuts que l’entreprise n’a ainsi pas seulement vocation au profit mais aussi à la création et au partage de la valeur. 

 » Toute société doit avoir un objet licite et être constituée dans l’intérêt commun des associés. La société est gérée dans son intérêt social, en prenant en considération les enjeux sociaux et environnementaux de son activité.  » (art. 1833 du Code civil)

Repenser le rôle de toutes les entreprises

Différente de la raison sociale puisque optionnelle, la raison d’être reconnaît à l’entreprise un rôle clé dans la société, autres que ceux uniquement liés à sa santé économique. 

Mais si elle « a très vite suscité l’engouement de grands groupes » (PositiveWorkplace), comme Carrefour qui a par exemple décidé d’inscrire l’enjeu de la “transition alimentaire pour tous” dans ses statuts, ou Veolia qui a choisi de « Contribuer au progrès humain », cette évolution statutaire s’applique bien à toutes les tailles d’entreprises.

Une différence qui donne du sens !

De plus en plus d’études montrent que les français attendent des entreprises un engagement en faveur de la société dans son ensemble ; la raison d’être devient ainsi un levier d’action stratégique et un avantage concurrentiel, à condition d’être réelle et profonde.

Cette démarche ancre son identité et oblige à repenser ses (vraies) valeurs. Combien d’entreprises inscrivent comme valeurs « la qualité » ou « l’écoute client » ?! Où se situe la différence dans ce cas ?

Les enjeux d’une raison d’être

Il s’agit, on l’aura compris, d’un véritable outil de management et de gouvernance, regroupant objectifs stratégiques, vision et culture d’entreprise.

La Raison d’Être est une qualité, non une stratégie. Dès lors, la question clé à se poser est :  » en quoi mes produits/services peuvent-ils contribuer à l’intérêt général/au bien commun ? « 

Entreprendre une telle démarche permet de repenser sa responsabilité sociétale dans une vision prospective. Cet engagement ne peut se faire à la va-vite.

Comment trouver sa raison d’être ?

Un accompagnement extérieur est nécessaire pour s’appuyer sur un regard neutre, objectif et constructif, décisif dans la formulation finale avant de modifier définitivement ses statuts !

La démarche retenue par ETHIKONSEIL procède en phases successives.

1. Un entretien de cadrage préalable

  • Pourquoi l’organisation souhaite-t-elle définir sa Raison d’Être (RE) ?
    Ses attentes? Délais/Planning idéal ?
  • La méthodologie adoptée par Ethikonseil : intelligence collective, co-construction, management participatif.
  • Règles éthiques : jusqu’où l’organisation est-elle prête consacrer du temps et à accepter le fruit de cette démarche ? Est-il envisageable que la définition de la RE soit suivie de la (re)définition des missions (volet opérationnel de la RE) ? Les missions représentent des engagements sociaux et environnementaux opposables et vérifiables : l’organisation doit s’engager à respecter cette règle de preuve et de transparence.

2. Déroulé type de l’accompagnement pour la définition de la Raison d’Être

Rappel des fondamentaux : définir sa RE, c’est mettre son activité au service d’une mission sociale, sociétale et environnementale. Pour cela, il faut donc nécessairement avoir identifié ses impacts sociaux, sociétaux et environnementaux.

Phase 1 : État des lieux

  • Les objectifs stratégiques actuels : sont-ils définis, et si oui, sont-ils susceptibles d’évoluer de façon significative (i.e. : face aux actionnaires principaux notamment) ?
  • Les parties prenantes (PP) : sont-elles identifiées?
  • Vision, valeurs : comment ont-elles été définies ? Sont-elles susceptibles d’évoluer ? Les PP clés ont-elles été intégrées à ces définitions ? 
  • Les impacts sociaux, sociétaux et environnementaux ont-ils été identifiés ?

Phase 2 : Former et Sensibiliser

  1. Former à la RE :
  • Les dirigeants
  • Les collaborateurs
  1. Sensibiliser à la RE : Identifier les PP externes susceptibles de contribuer utilement à la définition de la RE.

Phase 3 : Rendre opérante la Raison d’Être

  • Création d’un comité de RE chargé de définir, collégialement, cette Raison d’Être. Ce comité sera appelé « Stratégique ». Le cas échéant, un second comité, dédié aux missions découlant de la RE, pourra être créé, plus opérationnel.
  • Définir la promesse que l’organisation est prête à tenir pour demain :
    • Rendre (ou maintenir) son produit désirable
    • Respecter les générations futures
    • Contribuer à construire à plusieurs un avenir soutenable
  • Rédiger un plan d’action et des engagements chiffrés et planifiés. Identifier les indicateurs clés.
  • S’assurer de la création de canaux de communication efficients.

Phase 4 : Définir des nouveaux statuts

  1. Rédiger les nouveaux statuts.
  2. Les faire valider par le comité.
  3. Déposer les nouveaux statuts au greffe du tribunal de commerce.

Phase 5 : Comité de suivi

Créer, puis animer ce comité de suivi. En tant que partie prenante dans la création et l’accompagnement à la rédaction de la RE, ETHIKONSEIL propose d’être membre de ce comité de suivi, de contribuer à son animation et de participer à la rédaction du rapport annuel de RE.