Une société plus durable pourrait influencer le marché de l’emploi, mais comment ? Près de 300 000 emplois pourraient être créés d’ici à 2050 en vue de la transition écologique et du changement de consommation de nos sociétés.
Notre volonté de transformer notre consommation aura également des conséquences sur nos emplois, les secteurs demandeurs vont évoluer.
En septembre 2021 le think tank The Shift Project a publié un rapport des évolutions sur les secteurs d’emplois. Dans ce rapport on retrouve les pertes et les gains nets d’emplois pour chacun des secteurs pour 2050. Il s’appuie sur le Plan de transformation de l’économie française qui propose des mesures pour avancer vers la neutralité de l’économie en valorisant la résilience et l’emploi.
Grâce à la transition écologique, la France pourrait espérer une hausse de 2% du nombre total d’emplois. Mais derrière cette légère hausse se cache en réalité une forte évolution de certains secteurs (+ 800 000 emplois) contre une suppression importante d’emplois (1,1 millions).
Les emplois de l’agriculture et de l’automobile fortement touchés par la transition écologique
Ces deux secteurs sont ceux qui, selon le rapport vont connaître la plus forte hausse d’emploi (+ 421 000). En raison de la relocalisation de la production des fruits et légumes et la croissance de l’agroécologie. Mais le secteur de transformation des produits issus des animaux connaîtront eux une réduction des emplois.
La baisse des ventes de voitures entraînera alors une forte réduction des emplois du secteur automobile (- 300 000). En revanche, le secteur du vélo profitera de cette évolution avec une augmentation de 232 000 emplois.
Cette transition touche aussi le secteur des transports longue distance et publics.
L’aviation va être touchée par ces changements (- 38 000 emplois) ainsi que le transport routier (- 113 000). Parallèlement, le transport ferroviaire et fluvial connaîtra une hausse de 16 000 emplois.
Dans les secteur du logement en revanche, la hausse des rénovations qui engendrent 100 000 emplois n’absorbera pas les suppression d’emplois dues à la diminution des constructions de bâtiments neufs (- 187 000). En complément, la filière du béton et du ciment va subir une baisse de 37% qui ne sera pas compensée par l’augmentation du secteur forêts et bois (+ 18%).
Les secteurs publics quant à eux devraient rester stables. Le rapport est actuellement soumis pour consultation du public et une version finale devrait être publiée à la fin de l’année.
Cet article fait référence à l’article de Novethic :
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